Vendredi 16 décembre, un incident violent a éclaté sur le site de Nantes Centre entre un demandeur d’emploi et un agent Pole Emploi. Des coups ont été reçus, du mobilier lourd projeté. Une f ois de plus, les agents font les frais d’une règlementation coercitive qu’ils sont contraints d’appliquer, et ce, en leur nom personnel. Des demandeurs d’emploi, sur place, ont également reçu des coups, alors qu’ils tentaient de maitriser la personne. La police est intervenue pour interpeller le demandeur d’emploi qui a été emmené, menotté. Après l’assassinat de notre collègue de Valence, après l’attaque par arme blanche de notre collègue de Lille, après les tirs de balles sur les façades de l’agence de Saint Herblain, après l’agression sur l’agence de Le Mans Gare, combien faudra-t-il encore de dramatiques illustrations, pour, qu’enfin, la Direction prenne la mesure du degré de gravité auquel nous sommes confrontés.
Force Ouvrière apporte tout son soutien aux collègues qui subissent ces conditions de travail. FO condamne le durcissement des règles d’indemnisation à l’encontre des demandeurs d’emploi et revendique que la Direction remplisse, sans délai, son obligation légale en mettant tout en œuvre pour assurer la protection des agents. Pour FO, cela passe, nécessairement, comme première mesure, par le retour à l’anonymat pour tous les agents. Pour rappel, FO a saisi le conseil de Prud’hommes de Nantes qui s’est déclaré compétent à juger cette requête. L’audience se déroulera en mai 2023 et nous savons, d’ores et déjà, que ce procès sera médiatisé, la presse suivant de près cette « affaire ». FO exhorte la Direction à ne pas attendre qu’il y ait un nouveau drame, ni même à agir sur condamnation judiciaire pour restituer aux agents l’anonymat dans l’exercice de leur mission. Face à la recrudescence d’agressions et à l’augmentation du niveau de violence, la confédération FO a interpellé, le mois dernier, par courrier, Madame la Première Ministre pour exiger que cette évidente mesure de protection qu’est le retour à l’anonymat soit appliquée sans délai. A cette heure, notre réclamation reste lettre morte.
Pourtant, tout laisse présager que, dans les jours à venir, compte -tenu du nouveau « tour de vis » opéré par le gouvernement à l’encontre des droits des demandeurs d’emploi, au travers de la réforme assurance chômage, les agents seront exposés au danger de façon prégnante.
Rappel de quelques règles, n’hésitons pas à solliciter FO pour se faire accompagner :
- En présence d’une agression, verbale et/ou physique, une fiche d’agression par agent doit être établie.
- La Direction doit déposer plainte au nom de l’établissement. L’agent peut, également, déposer plainte mais, s’agissant d’une agression dans le cadre professionnel, cette action ne se substitue pas à celle de l’employeur.
- Toute répercussion médicale liée à l’agression, qu’elle soit de nature physique et/ou psychologique, ayant entrainé un arrêt de travail, ou non, (voire une ITT) doit systématiquement être déclarée en tant qu’accident de travail par le médecin traitant.
Suite à l’agression sur Nantes Centre, les témoignages recueillis par FO sont sans appel : « Nous travaillons avec la peur au ventre, nous sommes terrorisés à l’idée d’être retrouvés dans notre vie personnelle, les agressions nous font faire des cauchemars…. »
Ces conditions de travail épouvantables doivent cesser immédiatement. La Direction doit entendre les agents et les organisations syndicales en déployant les mesures estimées nécessaires (présence d’un agent de sécurité, SAS de mise à l’abri, renforcement du vitrage, retour à l’anonymat…). Sous l’impulsion de FO, via la saisine par le CSEC de sa CSSCTC, un état des lieux des agressions en situation de réception des usagers a été dressé. FO ne manquera pas de suivre de près les suites qui y seront données, de même que FO n’hésiterait pas à faire valoir la faute inexcusable de l’employeur en cas de drame.
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