C’est dans le contexte de la course effrénée au renflouement de la dette publique de 60 milliards que s’est tenue, le 22 octobre 2024, la séance d’ouverture de la négociation en vue d’un accord national interprofessionnel sur l’Assurance Chômage. FO condamne le fait que l’ex gouvernement Attal, prenant prétexte de l’échec de la négociation du « nouveau pacte de la vie au travail », ait repris la main sur la gestion de l’Assurance chômage, refusant d’agréer la convention conclue en novembre 2023. FO dénonce un cadrage gouvernemental extrêmement serrée et s’interroge sur la faisabilité même d’une négociation alors qu’une économie de 400 millions d’euros est exigée. Une fois de plus, la population se trouve sous le coup d’une politique d’austérité, contrainte de payer une dette qui n’est pas la sienne !
FO se déclare inquiète au regard d’une règlementation qui ne pourra que s’en trouver que plus durcie avec des effets d’aggravement de la précarité et de la pauvreté. En termes de répercussions pour les agents de France Travail, FO s’alarme de la probable augmentation des agressions. Une fois de plus, ce sont les agents qui seront confrontés, en première ligne, à cette politique coercitive. Au passage, FO réitère son exigence d’application de la décision de justice qui condamne la Direction à restaurer l’anonymat, mesure de bon sens pour assurer un premier niveau de protection.
A l’heure où :
- une suppression de 500 postes est inscrite dans le Projet de Loi de Finances,
- les politiques gouvernementales s’accélèrent, s’amplifient et se durcissent,
- une économie de 2900 postes liée à l’Intelligence Artificielle est annoncée par la Direction Générale,
- une coupe de 600 millions d’euros pour 2024, à laquelle s’ajoutent 200 millions pour 2025 est opérée dans le budget de France Travail,
FO oppose les revendications suivantes :
- La ré-internalisation de l’ensemble des missions et l’embauche de tous ces personnels, contre toute sous-traitance de nos métiers
- La CDIsation des collègues en CDD qui exercent une activité pérenne, conformément à la CCN et des embauches en CDI du fait de la hausse de la charge de travail
- Aucune suppression de postes et le remplacement de tous les départs
- L’augmentation générale de nos salaires de 250 € nets mensuels, à minima, au 1er janvier 2024
- Le droit à l’anonymat pour tous les collègues
- Le retour à la libre négociation de l’Assurance Chômage sans ingérence gouvernementale
- L’abrogation de la réforme des retraites
FO mettra tout en œuvre pour aboutir à la satisfaction de ces revendications.