Plus de 22 000 agents ont contresigné la pétition intersyndicale, soutenant les demandes légitimes d’un réajustement pour 2022 et la couverture de l’inflation 2023, merci à eux.
Après 3 reports de la négociation annuelle sur les salaires, la Direction Générale a ouvert la séance en indiquant qu’elle restait suspendue à une décision ministérielle, qui bien qu’imminente ne lui a toujours pas été donnée. Elle a précisé négocier avec le ministère pour pouvoir proposer plus que les 1.5% octroyés aux agents de la fonction publique.
FO a vivement réagit au fait que nous ne soyons toujours pas en situation de négocier, les agents sont confrontés à la hausse des prix depuis le début de l’année ! Et nous n’oublions pas 2022. Les agents fournissent leur prestation de travail depuis le 1ER janvier, quotidiennement !
Des débats, il apparait qu’en 9 mois, de janvier à septembre, il n’y a pas eu et il n’y aura pas de budget dédié pour une Augmentation Générale. Elle doit donc être « autofinancée ».
Il est prévisible que sa date d’effet soit calibrée pour valoir sur quasi toute l’année 2024 ! Ce n’est pas acceptable.
Outre l’Augmentation Générale, la DG a déroulé ses « propositions » :
– Une Prime dite de Partage de la Valeur : avec 3 paliers à 400€, 350€, et 300€ dans les mêmes conditions que l’an dernier. FO en a demandé la suppression de la proratisation en fonction du temps de travail car ce mécanisme est défavorable aux femmes, qui sont plus souvent à temps partiel. Si cela représente en moyenne l’équivalent de 0.66% d’Augmentation Générale, c’est « one shot », alors que l’inflation se fait de plus en plus sentir mois après mois.
– Tickets Restaurant : 11,52€ de valeur faciale à compter des commandes de novembre. FO a rappelé sa demande de décision unilatérale en faveur de cette revalorisation. Plusieurs mois ont été perdus pour les salariés.FO a demandé que la mesure s’applique dès la commande d’octobre, aucune raison de perdre un mois de plus.
– Indemnités forfaitaires de télétravail : portées à 2,88€ au 1ER janvier 2024. Ici aussi FO avait demandé une mesure unilatérale sachant que par décret ministériel ce montant s’applique à nos collègues agents publics depuis le 1ER janvier 2023. FO a demandé que la mesure prenne effet au 1ER janvier 2023. FO a aussi demandé que cesse les pratiques de proratisation à la demi journée de cette indemnité forfaitaire.
– Le rachat des jours RTT disparait.
FO a rappelé sa proposition de négocier sur les primes de transport, demande effectuée début 2022, et renouvelée régulièrement. La DG a souligné la difficulté d’une telle opération compte tenu de la grande disparité entre établissements. Rien n’interdit de réfléchir et négocier à un plancher, ou à des paliers. Ainsi ces disparités seraient en partie effacées.
Pour la DG reste en fait à négocier la répartition entre partie fixe et part variable.
Pour FO, l’arbitrage devra permettre une augmentation équilibrée, l’inflation touchant tout le monde.
La DG a clairement indiqué qu’elle ne mettrait en application ses mesures qu’avec un accord valablement signé ! Ecartant par avance toute mesure unilatérale.
FO a souligné le caractère profondément choquant de ce simulacre de négociation. La contradiction est flagrante entre les déclarations du Président de la République, de sa Première Ministre sur le fait que « le travail doit payer », sur la nécessité de négocier au sein des entreprises pour répondre « aux attentes des travailleurs », alors qu’ils imposent l’exact contraire à Pôle emploi !
La DG étant en attente de la réponse du ministère, la NAO se poursuivra le 2 octobre 2023.
Force est de constater l’omnipotence des ministères. Ce mode de fonctionnement nie même du droit à la négociation collective inscrit dans le code du travail et les conventions internationales de l’OIT. Et ce sont toujours les salariés qui en font les frais. FO en a alerté sa Confédération.
L’urgence est à l’augmentation générale des salaires !
Paris, le 1er octobre 2023